Après une trêve internationale de 10 jours, l'équipe complète des Neptunes de Nantes retrouvent, aujourd'hui, le chemin de l'entrainement avec en ligne de mire la réception de l'OGC Nice Côte d'Azur Handball du mercredi 20 octobre. L'occasion pour nous de faire un premier bilan du début de saison avec Guillaume Saurina.
Guillaume, peux-tu nous dresser un bilan sur le début de saison ?
Guillaume Saurina : "On a commencé la saison avec deux victoires face à Plan de Cuques et Celles-sur-Belle. Ce sont deux équipes qui ont moins d'ambitions que nous, en tout cas sur le papier. La première victoire a mis du temps à se dessiner. C'était le premier match de la saison avec beaucoup de nouvelles joueuses et donc avec encore un besoin d'adaptation. C'était donc assez normal que ça ne soit pas si facile pour nous. Ensuite, on décroche une belle victoire sur notre premier match à domicile face à Celles-sur-Belle qui nous avait posé beaucoup de difficultés lors des matchs de préparation.
On se dit donc que les choses commencent à être digérées et qu’on peut-on peut envisager l'avenir, qu’on peut se projeter. On commence donc à travailler plus en profondeur. Ensuite, il y a le match de Paris où, malheureusement, on perd d'un but face à un concurrent direct qui est ambitieux aussi, qui a bien recruté. En soit, il n’y a pas de honte à aller perdre à Paris d'un but, surtout quand on voit la physionomie du match. Il y a eu plein d'évènements qui auraient pu faire basculer le match dans un sens ou dans l'autre. Mais voilà, c'est le sport, c'est comme ça. De temps en temps ça sourit, de temps en temps ça ne sourit pas. C’est un petit peu rageant parce qu’après, en analysant le match, on s'est aperçu qu'on a commis pas mal de petites erreurs et qu'on aurait peut-être pu ramener mieux de là-bas mais le match parfait n'existe.
Et puis le match de Bourg de Péage à la maison. Là j'ai envie de dire qu’on a manqué d'intensité, on a manqué d'application, d'implication et de respect des consignes. Bien sûr, on a notre part de responsabilité dans cette défaite. On a pris le temps de l'analyser et de la digérer. Il y a la semaine internationale qui est arrivée pour nous aider à ça aussi. On a pu, pendant cette semaine, travailler individuellement avec les filles qui sont restées ici et faire aussi une petite revue d'effectif avec les jeunes joueuses du centre de formation. Celles qui sont restées puisqu'on a la chance d'avoir aussi des joueuses qui sont parties en sélection jeunes. C’était donc une semaine internationale qui est arrivée au bon moment pour nous permettre de nous changer un petit peu les idées et de se remettre en ordre de bataille dès aujourd'hui pour pouvoir attaquer mercredi prochain le match de Nice".
Beaucoup de joueuses ont rejoint leurs sélections pendant la trêve, que cela signifie pour le club et pour l'équipe ?
Guillaume Saurina : "C'est quelque chose qu'on n'avait pas l'habitude de gérer puisqu'on avait peu d’internationales qui partaient sur ces semaines de regroupement. Aujourd'hui, on en a 9 plus 3 jeunes du centre de formation. C'est signe qu'on travaille bien, que le recrutement a été bien fait, que le club continue d'évoluer et de grandir. J'espère un jour n'avoir rien à faire pendant ces semaines là (rires), ça voudra dire que Mathieu et moi avons bien bossé et qu'on se retrouvera avec la totalité de l'effectif appelé en semaine internationale. Ça nous permettra de prendre un peu de repos mais ce n'est qu'un doux rêve (rires). Plus sérieusement, aujourd'hui, ces sélections viennent récompenser le travail du quotidien, le travail de toute une équipe, de tout un staff. C’est aussi le travail du centre de formation qui est à féliciter. Je pense notamment à Orlane et Floriane qui sont des jeunes qui sortent du centre de formation, des joueuses en qui on croit évidemment. Ça vient récompenser un petit peu le travail du club, le travail des entraîneurs mais aussi et surtout le travail des filles".
Comment vous gérez le fait d’avoir l’effectif amputé sur ces périodes ? Vous avez du adapter vos séances ?
Guillaume Saurina : "Oui bien sûr. Le travail est complètement différent. Ça nous permet d'individualiser beaucoup plus sur ces temps-là et d'adapter complètement à la joueuse. On a fait des séances qui étaient complètement individualisées, que ce soit sur la musculation ou sur le handball. Même si Mathieu le fait déjà le plus possible sur les séances de musculation collectives, là, les séances de handball elles-mêmes, étaient vraiment individualisées et axées sur des améliorations techniques des joueuses. On espère que ça va porter ses fruits. Ces semaines-là sont faites pour aider les joueuses qui restent à progresser, à pallier certains manquements et à améliorer aussi certains points forts. On espère que ça pourra se voir et que ce travail-là prendra sens dans les séances collectives qui vont arriver".
Vous reprenez le chemin de l’entrainement aujourd’hui avec l’effectif complet, comment vous abordez cela ?
Guillaume Saurina : "On va avoir un enchaînement assez soutenu après Nice. On va avoir encore 10 jours avant Besançon mais ensuite, à partir du 30 octobre et jusqu'au 21 novembre, on va enchaîner tous les 3 jours. Il va être très important de doser la charge physique sur ces semaines-là pour que mentalement les filles restent fraîches et dispo dans cet enchaînement assez infernal de 7 matchs en moins d’un mois. Ça ne va pas être facile mais d'abord il y a Nice".
Justement, parle-nous de ce match face à Nice qui aura lieu mercredi prochain ?
Guillaume Saurina : "Même s'ils ont eu du mal au démarrage, Nice est toujours une équipe difficile à jouer. C'est une équipe qui a un cœur énorme, qui ne s'avoue jamais vaincue et qui va se bagarrer jusqu'au bout. Elle est emmenée par une Ehsan Abdelmalek toujours précieuse, combattante et vaillante. Ça sera certainement un match compliqué. Je dirais que nous sommes, de notre côté, dans l'obligation de faire un résultat sur ce match. On l'a déjà préparé en vidéo. L'objectif de cette semaine va être d'intégrer les filles à la préparation tactique de ce match. Nous voulons faire en sorte que les filles soient complètement intégrées, complètement partie prenante du projet de jeu pour ce match-là. Il va donc y avoir pas mal de travail tactique avant d'aborder ce match".