Rentrée Volley-Ball : l’entretien de Sylvain QUINQUIS, directeur technique


C’est jour de reprise pour les Neptunes de Nantes Volley-Ball. Après une pause de plusieurs mois, les joueuses de Cyril Ong retrouvent aujourd’hui le chemin de l’entrainement. Privés encore des internationales, l’équipe va débuter sa préparation en petit comité. Sylvain Quinquis, directeur technique des Neptunes de Nantes Volley-Ball fait le point avec nous.

Vous allez démarrer une préparation un peu particulière car l'effectif n'est pas encore au complet. Comment allez-vous gérer cela ?
On a l'habitude et on sait qu'il faut s'adapter. En effet, c'est plutôt compliqué comme préparation parce qu’on repart avec un nouveau groupe. On a conservé seulement 3 joueuses de l'effectif de l'année dernière et on va avoir, finalement, très peu de temps pour travailler réellement avec le groupe en entier puisqu'il y a 2 joueuses, Martina Samadan et Marrit Jasper, qui vont arriver après les championnats du monde donc elles arriveront début octobre et on sera à 15 jours du championnat. Leur intégration va être courte et les autres joueuses auront un rôle important à jouer pour qu'elles se sentent très vite intégrées et qu'elles se sentent bien dans l'équipe.
On va réellement commencer la saison en entraînement avec six joueuses et derrière on aura six autres joueuses internationales qui nous rejoindront. On l'a appris cet été, l'américaine Alli STUMLER, a été aussi sélectionnée en équipe nationale, et participera au tournoi Panaméricain.

Comment va s'organiser cette préparation ?
C'est souvent un cycle de 8 semaines avec une première partie qui est basée sur un travail physique plus important et une partie volley qui est plus axée sur la technique, la manipulation de balle où il y a beaucoup de travail de contact de balle. C’est du jeu qui est un peu moins intéressant pour les joueuses, mais on leur demande d'être très rigoureuses sur des choses simples : un relais de passe, qualité de relance et qualité de premier contact etc. On ne rentre pas du tout, ou très peu, dans les schémas tactiques. On va travailler sur cette période ce qu’on ne peut plus travailler pendant la saison. Au fur et à mesure de la préparation, on approchera petit à petit le travail des différents systèmes tactiques qui vont être mis en place sur l'organisation bloc défense, l'organisation offensive. Fin septembre, on commencera à aborder les matchs de préparation, un mois avant le début du championnat. On va se déplacer pour un tournoi en Allemagne fin septembre, la "Hummel Volley-ball Cup", ensuite on recevra à Mangin Beaulieu Mulhouse le 8 octobre pour le Trophée Philippe Dupau (ouverture de la billetterie prochainement). On va les accueillir un peu avant pour faire des entraînements d'opposition avec eux, et on fera la même chose avec l'équipe de Terville la semaine d'après, avec un match amical programmé le 15 octobre (non ouvert au public).

Il va y avoir des nouveautés au sein du club avec l'arrivée des Neptunes de Nantes, comment avez-vous vécu cette transition ?
L’arrivée des Neptunes nous a vraiment permis de faire un recrutement de qualité. Ça nous a permis aussi de prendre une personne supplémentaire dans le staff en la personne de Romain Guivarch. Il arrive en tant que 2e assistant coach et scoutman, c’est-à-dire qu’il va s’occuper de tout ce qui est traitement des datas, c'est vraiment une plus-value pour la performance.
La transition s'est faite à partir du mois de juin, c'est un temps très court pour s'adapter. Je pense que ce n'est pas simple pour le moment mais que ce 2e semestre va vraiment servir à prendre nos marques et essayer d'être le plus efficace possible dans un système qu'on va totalement découvrir.

Maintenant que les clubs de volley-ball et handball sont sous la même bannière, est-ce que tu penses que de nouvelles synergies vont se créer ?
Je l'espère ! Je pense qu'on a tout intérêt à le faire. C'est une plus-value de pouvoir essayer de mettre des choses en place ensemble. Il faut que l'effervescence de l'une ou l'autre équipe servent pour créer une réelle dynamique de cette entité. Mon souhait, c'est qu’on donne une très bonne image des Neptunes. Et pour cela, il faut être performants. À travers les résultats et les valeurs que l'on veut mettre en place, on doit développer cette image aux yeux du plus grand nombre. C’est tout l'intérêt de ce projet, se réunir sous une même entité pour un club de deux sports féminins.

Où se situe le niveau de la Ligue A Féminine aujourd'hui ?
En terme de niveau européen, la Ligue AF serait le cinquième championnat européen, derrière des championnats comme l’Italie, la Pologne, la Turquie et l’Allemagne. Après, j'ai tendance à dire que les clubs du top 5 français se développent chaque année. On voit encore cette année, qu'un club comme Mulhouse, qui a encore réussi à augmenter sa masse salariale et qui approche désormais d'un budget de 2 millions d'euros, démontre cette progression. Le Cannet aussi de positionne proche des 2 millions d'euros. Des clubs comme Venelles ou Béziers se développent également donc la concurrence est là. Les formations du haut de tableau cherchent sans cesse à évoluer pour grandir. En ce qui nous concerne, j'estime qu’on est quand même bien armé pour jouer un "Top 3" cette saison et pour batailler pour un titre l'année prochaine.

La formation est un axe central de développement chez les Neptunes de Nantes, quels sont les objectifs pour cette nouvelle saison ?

La saison dernière a été vraiment l'une des meilleures saisons dans l'histoire du club puisque des M11 jusqu'au M21, toutes les catégories se sont qualifiées pour les phases finales du championnat de France. Toutes les catégories ont terminé dans le "Top 10" français avec, cerise sur le gâteau, le centre de formation M21 qui a obtenu le titre ! Donc ça a été vraiment une super récompense. L'objectif c'est d’essayer de faire perdurer cette dynamique sous les couleurs des Neptunes de Nantes.
Ce qui est très intéressant c'est qu'en participant et qu'en étant performant dans ces compétitions nationales, cela amène aussi un rayonnement fort pour les Neptunes. C'est aussi l'objectif que je me suis fixé pour rendre ces équipes jeunes compétitives.

Le programme des matchs de préparation