Sabrina DRIDI, nommée au centre de formation


Photo : Neptunes de Nantes / Sabrina DRIDI, entraîneur du centre de formation des Neptunes de Nantes Volley-Ball.

Les Neptunes de Nantes officialisent l'arrivée de Sabrina DRIDI, pour le poste d'entraîneur du centre de formation. Passée par Cannes, Le Cannet, Mulhouse et Mougins, elle arrive à Nantes pour apporter son expérience et continuer à faire grandir les jeunes joueuses du club. Heureuse de mettre ses compétences au service d'un club structuré et professionnel, Sabrina DRIDI se dit prête à vivre une nouvelle aventure humaine passionnante et enrichissante.

Entretien avec Sabrina DRIDI

Sabrina, tu arrives aux Neptunes pour prendre en charge le centre de formation du club.
Quelles ont été les motivations pour rejoindre ce projet à Nantes, et quelles seront tes missions ?
Tout d’abord j'ai été séduite par les valeurs de ce projet et l'énergie produite par le club des Neptunes. Il y a un véritable intérêt porté sur la formation des jeunes joueuses vers le haut niveau et notamment des jeunes françaises. Le souhait du club de contribuer au développement de la place des femmes dans le sport et de répondre à leurs ambitions tout en respectant leur épanouissement sont pour moi des sujets prioritaires dans notre société et j’y ai adhéré tout de suite.
Enfin, la structure est professionnelle, les valeurs du travail et de l'effort sont mises en avant, ce qui était un élément supplémentaire pour me convaincre.
Pour répondre à la question des missions, je serai en charge du Centre de formation qui évoluera en deuxième division la saison prochaine ; division que je connais particulièrement bien pour y avoir été ces deux dernières saisons.

Tu es passée par Mulhouse, Cannes, et Mougins,
peux-tu nous rappeler ton parcours et tes missions dans ces clubs ?
Ce n’est pas facile de résumer tant d’années en quelques mots, mais j’ai eu la chance à travers toutes ces différences expériences de « toucher » à tous les postes, en complément de mes formations et de mon rôle d’entraîneur. J'ai toujours été animée par la recherche perpétuelle de l'excellence et j'ai toujours eu cette envie de réussir de grands projets dans les structures où je suis passée. J'ai consacré le plus le plus clair de mon temps à la formation. Au RC Cannes j'étais coordinatrice sportive et en charge de développer la RCC School, le Centre de performance permanent (CPP), toute la philosophie du RC Cannes et le lien avec le secteur professionnel. À Mulhouse, lorsque je suis arrivée, nous repartions en N3 avec la volonté de restructurer le Centre de Formation, d’obtenir à nouveau l’agrément et surtout d’en faire une référence en France, à la fois en termes d’accompagnement des jeunes joueuses, mais aussi d’image.
J’ai ensuite eu ma première expérience sur un banc professionnel à Mougins, pendant 2 saisons, avec de magnifiques résultats à la clé – deux fois en Playoffs - malgré le contexte et la fin que l’on connaît. Je n’oublie pas non plus de mentionner le club du Cannet ainsi que la Fédération Française de Volley, avec qui j’ai pu collaborer.

Suite aux formations et expériences passées, quels diplômes détiens-tu ?
J’ai eu la chance de suivre tous les différents modules du cursus fédéral, ainsi que les diplômes d’état, pour être aujourd’hui titulaire du DES JEPS. Je continue de me former en permanence, en France et à l’étranger, pour être dans une démarche permanente de progression et d’apprentissage et je me réjouis de pouvoir continuer à travailler au quotidien avec César, qui, je n’en doute pas, sera également une belle source d’inspiration.

As-tu été joueuse de haut-niveau et es-tu passée toi-même par un centre de formation ?
Au risque de vous décevoir, je n’ai ni été joueuse de haut niveau, ni pensionnaire d’un centre de formation. J’ai très rapidement senti la fibre de l’entraînement vibrer en moi et mon choix s’est porté sur le coaching et la formation. Ensuite, tout s’est enchaîné naturellement avec le passage des différents diplômes. Avec le recul, ce n’était pas un si mauvais choix et ma taille aurait pu être un facteur limitant pour une carrière à haut niveau (rires).

Aujourd'hui, en découvrant Nantes, comment perçois-tu la structure et le projet dans lequel tu t'engages pour trois années ?
La première impression est celle d’arriver dans un club professionnel et structuré, avec la volonté de progresser et de performer chaque année. Les infrastructures semblent également être propices pour réaliser un travail de qualité, avec là aussi une volonté d’optimiser encore l’existant. Concernant le projet, il est ambitieux et à l’image du challenge que je cherche. Il me permet de continuer dans le haut niveau, tout en apportant la touche « formation » qui a été ma « marque de fabrique » depuis plusieurs saisons.

Quelles seront les lignes directrices et les objectifs pour le CFC dès la saison prochaine ?
Les lignes directrices s’inscriront forcément dans la continuité de ce qui a été mis en place la saison passée. Pourquoi voudrions-nous tout changer, alors que le CFC a très bien performé. Comme souvent dans le sport de haut niveau, ma mission sera d’agir sur certains détails, afin d’optimiser les performances individuelles et collectives. Par rapport aux objectifs « sportifs », il est très tôt pour en parler. Personnellement, je ne suis pas partisane de fixer des objectifs en termes de résultats, mais en termes de contenu et de progression. Le CFC est l’antichambre de l’effectif professionnel et l’objectif principal est de permettre à un maximum de joueuses de réussir la transition entre être une excellente joueuse « amateur » et devenir une bonne joueuse professionnelle, avec une forte capacité d’adaptation.
Je connais aussi suffisamment le fonctionnement CFC avec des jeunes joueuses pour savoir qu’il y a parfois un temps d’adaptation nécessaire en début de saison, surtout lorsque l’équipe découvre une nouvelle division.

L'équipe de Nationale 2 monte en Élite, tu auras la responsabilité de coacher ce groupe dans une division dans laquelle tu étais avec Mougins cette saison ?
Oui, c’est vrai que c’est une division que je connais particulièrement bien, mais qui aura l’année prochaine un visage, a priori, totalement différent de celui que nous avons connu ces deux dernières années : aucune descente de LAF, des clubs qui ne repartent pas en Elite, deux CFC qui montent de N2 sur un total de 10 équipes promues, le souhait de créer une Elite Access… bref, pas mal de paramètres qui devraient donner un nouveau visage à l’Elite Féminine pour la saison 2023/24.
Mais le fait d’avoir 2 saisons d’expérience et d’avoir souvent analysé la majorité de nos futurs adversaires sera forcément un atout que je suis heureuse d’apporter aux Neptunes.

Est-ce que le groupe du centre de formation est construit pour aborder la prochaine saison ?
La qualité des résultats obtenus sur la saison passée et surtout le fait d’avoir engrangé autant de confiance avec un exercice 2022/23 réussi nous a incité vraiment à rester dans la continuité et à travailler sur des détails pour aborder cette nouvelle saison.

Que peut-on te souhaiter avec les Neptunes de Nantes ? 
Une nouvelle aventure humaine passionnante et enrichissante. Si j’ai choisi ce métier, c’est avant tout pour travailler dans l’humain et au service du sport. Je suis persuadée que le cadre qui existe aux Neptunes sera propice à cela. Je n’oublie pas également la place importante que le club souhaite donner à la femme, ce qui fait également partie des valeurs que je partage et qui sont souvent mal comprises ou mal acceptées : on peut être une femme, avoir une vie personnelle et pourtant se donner à 200% dans le sport pour son club.
Je me réjouis de rejoindre les Neptunes pour que nous puissions ensemble continuer de faire grandir le club et de faire rayonner le sport.

Photos Neptunes de Nantes / Sabrina DRIDI aux côtés de Bruno RENAUD (assistant administratif et logistique) et Sylvain QUINQUIS (Directeur technique)