Volley-ball : Entretien avec Sylvain Quinquis pour la reprise


Les Neptunes viennent de lancer leur préparation estivale pour huit semaines, avant le début de la saison le 7 octobre prochain. Effectif, contexte, objectifs, ... Découvrez l'entretien réalisé avec Sylvain Quinquis, Directeur Technique des Neptunes de Nantes Volley-ball.

Quels sont les principaux enjeux de ces huit semaines de préparation ?

Comme chaque année, c’est une période complexe pour nous à gérer car nous récupérons rarement l’intégralité du groupe. Pas mal de joueuses sont encore en sélection avec différentes échéances (Championnats d’Europe, Tournoi de qualification aux Jeux Olympiques 2024, Jeux Asiatiques, ...). Début septembre, nous devrions récupérer l’ensemble du collectif pour aborder les premiers matchs amicaux : Tournoi de Quimper et Trophée Philippe Dupau.


Le groupe professionnel a beaucoup évolué avec l'arrivée de 5 nouvelles joueuses. Comment le groupe a été pensé et construit cette saison ?

L’effectif a été renouvelé à un peu moins de 50%. L'arrivée de deux internationales françaises, Amandine Giardino et Amélie Rotar, est un choix en cohérence avec le projet Neptunes mais surtout une orientation par rapport au projet de jeu : la volonté d’avoir une joueuse expérimentée sur le poste de Libéro en doublette avec Hope et une ailière plus offensive car nous avons manqué d’armes dans ce secteur la saison passée notamment dans les fins de match. Nous devrons trouver l’équilibre entre un fond de jeu stable et notre capacité à convertir nos ballons défendus. L’arrivée d’Arelya Karasoy va amener de la nouveauté dans le championnat, elle a de très belles qualités de mains. Elle a la capacité d’organiser son jeu offensif en étant imprévisible. J’espère qu’elle sera la belle surprise de ce championnat. Nos deux nouvelles centrales ont des profils différents avec d’un côté une belle expérience du haut niveau avec Justyna Lukasik et de l’autre l’insouciance de la jeunesse avec un potentiel qui ne demande qu’à exploser sur le devant de la scène internationale pour Hena Kurtasic.


Un nouveau staff technique est constitué pour l’équipe professionnelle, peux-tu nous les présenter ?

Effectivement, un nouveau staff technique a été constitué avec l’arrivée d’un entraîneur espagnol, César Hernández González, qui connait l’exigence du très haut niveau. Une personne que j’apprécie beaucoup et qui est un gros travailleur. Il sera accompagné de Marius Clerc et Romain Guivarch, deux jeunes entraîneurs. Je pense qu’il faut souligner le fait que les Neptunes donnent aussi la chance à des jeunes issus de la région qui se sont formés au niveau de l’association et qui maintenant vont côtoyer le haut niveau.


Saison préolympique avec beaucoup d’internationales qui - potentiellement – y participeront. Comment gérer/adapter la gestion des compétitons et du groupe sur le plan médical & physique ?

Il sera important qu’il y ait une bonne communication entre à la fois les préparateurs physiques sur le contenu du travail ainsi que le suivi des performances pour réajuster ou s’adapter. La même chose d’un point de vue médical.


D’ailleurs, l’équipe de France accède en Ligue des nations après avoir remportée la Challenger Cup en juillet dernier, 2ème trophée des bleues en 1 an. Comment analyses-tu cette progression et l’attractivité qui en découle de notre championnat ?

Cette victoire de l’équipe de France féminine leur permet d’accéder au plus haut niveau. Dans le processus de progression de ce groupe, c’est une étape supplémentaire qui va leur permettre de se confronter à ce qui se fait de mieux dans le volley mondial féminin. C’est aussi une belle récompense pour un groupe qui s’investit depuis plusieurs saisons  pour l’équipe nationale. La fédération a su mettre des moyens à la hauteur des ambitions qu’on peut légitiment avoir pour cette équipe. Ce groupe est formé d’ex Nantaises (Nina Stojiljkovic, Lucille Gicquel et Amandha Sylves) et d’actuelles de notre effectif composé de cinq internationales françaises (Émilie Respaut, Léïa Ratahiry, Hope Rakotozafy, Amandine Giardino et Amélie Rotar). La volonté affichée de pouvoir donner les moyens à ces joueuses d’évoluer dans un cadre de performance au sein des Neptunes est d’autant plus importante que nous sommes à un an des Jeux Olympiques. Avant de retrouver nos internationales françaises à Mangin, elles vont à nouveau tenter de franchir une nouvelle étape aux Championnats d’Europe à partir du 16 août . Je leur souhaite de continuer à marquer l’histoire.


Une nouvelle campagne européenne s’ouvre en CEV, une compétition de plus en plus relevée. Quelles seront les objectifs cette saison ?

C’est vrai que la présence de clubs turcs, italiens mais aussi grecs dans cette compétition a considérablement relevé le niveau. Nous serons tributaires du tirage au sort car le format laisse peu de marge de manœuvre mais pour avoir déjà vécu une demie finale de Coupe d’Europe, l’aventure est extraordinaire et donc l’objectif est vraiment d’aller le plus loin possible. Pour en avoir discuté avec César, sa volonté est de jouer toutes les compétitions pour les gagner donc on s’emploiera à tout donner pour aller le plus loin possible.


On sent une adhésion de plus en plus forte autour du projet Neptunes, comment le ressens-tu ?

Après une saison de vie commune le bilan est très positif, cela s’est ressenti dans l’affluence au niveau des salles pour les deux disciplines. Nous avons vécu des matchs dans des ambiances incroyables et du côté du Volley-ball on sent que le projet Neptunes a une résonance. Beaucoup de personnes m’en parlent et j’ai des retours positifs sur l’identité du projet et ce qu’il représente. Je sais qu’il va falloir travailler dur et que la reconnaissance passera aussi par les résultats.